Les Sablais à la pointe de l'épée

Entre compétition et convivialité, l'Epée sablaise, l'un des plus anciens clubs des Pays de la Loire, forme des escrimeurs de talent et continue à véhiculer les valeurs d'un sport qui a su préserver sa noblesse. Rencontre avec sa fidèle présidente depuis 1982, Carol Ruchaud.

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Avec 64 000 licenciés, 120 000 pratiquants et plus de 8 000 clubs enregistrés dans toute la France, l'escrime pourrait apparaître comme confidentielle comparée à d'autres disciplines sportives. Et pourtant, c'est le premier sport olympique français avec 115 médailles au compteur (Laura Flessel-Colovic, Brice Guyart, Eric Srecki, Christian d'Oriola, etc.). Autrement dit, celui qui a rapporté le plus de médailles à la France depuis sa présence aux J.O. en 1896 ! Aux Sables, l'Epée sablaise, créée en 1943, accueille environ 120 escrimeurs dont les deux tiers de jeunes qui évoluent en championnat départemental, régional, interrégional, national et même international. La jeune et talentueuse Cindy Marie a ainsi décroché cette année une sélection pour les coupes du monde. Dans son sillage, Annabelle Coutan, Lauriane Bodin, Charlotte Moussion, Thomas Guignard ou encore Valentin Berthomé croisent le fer vaillamment et ramènent de belles victoires.

Un sport noble

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En 2010, les jeunes escrimeurs sablais se sont ainsi adjugé pas moins de neuf titres sur quatorze à l'échelle régionale en équipe et en individuel. De quoi ravir Carol Ruchaud, présidente de l'association depuis 1982, ancienne pratiquante et amoureuse inconditionnelle de la discipline. "L'escrime est une activité ludique dans laquelle il y a confrontation directe avec un adversaire. C'est à la fois un sport et un art où psychologie et tactique cohabitent avec l'effort physique", souligne-t-elle. "Sport noble par excellence, il véhicule des valeurs traditionnelles comme la courtoisie. Respect et maîtrise de soi en sont les maîtres mots. Le respect de l'adversaire est symbolisé par le salut avant et après chaque assaut. Sport de combat, il n'est en aucun cas basé sur la force. C'est une discipline complète qui demande de la vitesse, de la précision et des réflexes. Et la langue internationale est le français. C'est suffisamment rare pour être souligné ! ». 

Echange avec Montréal

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Depuis près de vingt ans, Carol Ruchaud anime l'association que l'on qualifie souvent de "club de filles". Il est en effet le seul du département à compter deux maîtres d'armes féminins : Christine Mahy et Chantal Le Gall. Diplômées d'Etat, elles garantissent un enseignement de qualité aux jeunes comme aux adultes pour lesquels ont été créées des séances spécifiques. Car l'escrime est aussi idéale pour l'entretien musculaire : elle tonifie et affine la silhouette.

"Le club a pour vocation d'apporter avant tout un bien-être à tous, du plus petit au plus grand, par le biais des entraînements et de la convivialité à laquelle je tiens", poursuit la présidente. C'est aussi une locomotive pour le développement de l'escrime dans le département. Et grâce à son dynamisme, nous entretenons un échange suivi avec le club de Montréal depuis quatre ans. Une expérience que nous souhaitons pérenniser". Les cours ont lieu rue des Mousquetaires aux Sables-d'Olonne, dans des locaux devenus un brin vieillots et exigus avec les années et l'augmentation des effectifs. Mais patience... une nouvelle salle d'armes a été promise par la Ville des Sables-d'Olonne pour 2014.

Editions Kairos

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