Abandon : Roland Jourdain - Veolia Environnement

Le bon moment

Roland Jourdain embarque pour son troisième Vendée Globe, avec beaucoup d'impatience à l'idée de revivre cette aventure vertigineuse de simplicité apparente : « on part d'un point, on fait le tour de notre petite boule, on revient au point de départ et tout ça, juste poussé par le vent !».

Bilou, comme on l'appelle affectueusement, connaît bien cette course fascinante, qu'il compare volontiers aux Jeux Olympiques.

Il en a éprouvé la grandeur, dans un premier Vendée Globe qui le mènera sur le podium en 2001, comme les vicissitudes, lors de son abandon sur casse en 2004. Il aborde cette édition 2008 avec appétence, s'y prépare au mieux avec un bateau qu'il peaufine et fiabilise. Car l'homme accorde une attention particulière à la relation entre « le skipper et son engin », spécialement dans une course de longue haleine qui nécessite une grande polyvalence.veolia-roland-jourdain

Pour cette édition si particulière, qui voit se construire plus d'une quinzaine de bateaux uniquement pour l'occasion, Bilou ne croit pas que la différence se fera sur la puissance pure, mais plutôt sur une régularité issue d'un « bon mixte entre le lièvre et la tortue », et que pour cela, il faudra prendre les bonnes options.

Chez Véolia, l'équipe du bateau a été baptisée Kaïros : le nom vient du grec ancien et définit le bon moment pour agir, l'occasion opportune que l'homme doit savoir reconnaître dans l'instant, pour y réagir sans hésitation et ainsi renverser une situation établie. C'est le propre des grands stratèges et des grands marins, réactifs et rapides à la manœuvre. Des qualités qui pourraient bien mener notre homme au sommet de son Everest.

  • Abandon : Le lundi 02 février 2009 à 13:00 TU

Extrait du Magazine ESCALES VENDEE GLOBE / Editions les Héliades