Abandon : Jean-Pierre Dick - Paprec Virbac

La mesure du temps

Travailleur méticuleux, Jean-Pierre Dick est aussi un marin très réfléchi, sachant prendre du recul, pour mieux partir à point. 

Jean-Pierre Dick ne court pas après le temps, il cherche à le maîtriser au mieux.

Ainsi, dans une recherche constante du coup d'avance, ilfut le premier à courir en 2004 sur un 60 pieds dessiné par le cabinet Farr, et pour cette édition 2008, son bateau Paprec-Virbac 2 fait partie de la dernière génération de la flotte.

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Pour l'optimisation de ce bateau, le Niçois travaille également sur un temps démultiplié : comme « on est toujours plus fort quand on réfléchit à deux », il échange beaucoup avec Loïck Peyron, skipper de son sistership.

Les deux bateaux ayant fait des courses différentes cette année, ils en ont tiré un double enseignement. Jean-Pierre Dick saisit ainsi toute occasion d'engranger les expériences : lors de la Transat Anglaise, il optimisait son bateau à terre , ce qui ne l'empêcha pas de travailler sur les options météo qu'il aurait pu suivre pendant cette course.

Il sait également prendre le temps de faire le vide et de se relaxer, histoire de repartir « au clair » pour le Vendée Globe ; une course qu'il aborde là encore avec une perception particulière : « il ne s'agira pas d'être le plus rapide, mais de ne jamais être le plus lent ».

Cette préparation réfléchie lui permet de donner la mesure de son talent de compétiteur, une fois sur l'eau : 6e en 98 jours lors du dernier Vendée Globe, vainqueur de la Barcelona World Race cette année, en 92 jours... pour ce nouveau tour du monde, l'homme cherchera sans nul doute une fois encore, à raccourcir le temps.

  • Abandon : Le jeudi 01 janvier 2009 à 15:36 TU

Extrait du Magazine ESCALES VENDEE GLOBE / Editions les Héliades