La meilleure façon de marcher aux Sables d'Olonne

Tout semble conçu pour profiter amplement des ambiances et des paysages qui émanent d'un territoire qui s'est emparé de la mer afin de pouvoir mieux la regarder. De nombreux lieux sont aménagés pour sillonner la ville et ses alentours, tout en réglant son pas sur ses ambitions.

Un exemple ? La butte de ski qui s'inscrit parmi la vingtaine de circuits de randonnée nature. Après avoir longé la plage pendant 900 mètres, il suffit de regagner la dune et d'emprunter le garde-feu qui a été créé pour éviter la propagation des flammes en cas d'incendie. Là débutera l'assaut du point culminant des Sables d'Olonne (34 mètres) qui avait suggéré l'idée, en 1943, de pratiquer le ski sur des aiguilles de pin... d'où son nom. De la butte de ski, se dévoile un point de vue remarquable sur le marais et les clochers des communes voisines. En redescendant de ce promontoire discret, surgit un menhir. La légende dit que quiconque en fait le tour trois fois en silence verra le voeu qu'il formule en ce moment réalisé. Ce parcours se fait à pied, essentiellement dans un terrain sablonneux. A un rythme un peu plus soutenu, il fortifie les chevilles. Accéléré, il soumettra la respiration à une cadence haletante. Les spécialistes le savent : courir dans le sable n'est pas le plus facile !

On peut préférer s'offrir une balade chaumoise dont le point central est la tour d'Arundel. En ville ? Non : le long des quais. Brise marine assurée pour rejoindre la grande jetée par le quai des Boucaniers. On peut approcher, même en survêtement et en chaussures de sport, le prieuré Saint-Nicolas qui en a vu passer, des marcheurs, depuis le XIe siècle ! On oublie qu'il a été dévasté puis reconstruit et qu'il servit, sous la Révolution, de casernement et de poudrière. Aujourd'hui, c'est un endroit serein d'où l'on peut découvrir l'immense baie des Sables. Ne s'agit-il pas là d'une excellente idée pour forcer un peu l'allure ? Car chaque sentier nature est à la fois un aménagement et un prétexte à se créer son parcours au gré de ses envies et de ses besoins.
L'autre avantage du footing est de pouvoir s'adapter à toutes les conditions, même les plus difficiles (la plage en fait partie) pour viser des objectifs sportifs.

Ce n'est donc pas un hasard si la course des 10 Kilomètres des Sables attire chaque année, au mois d'avril, un millier de concurrents qui apprécient le cadre naturel de l'épreuve. Autre rendez-vous de choix pour les athlètes de la discipline, le Semi-marathon des Olonnes, avec une "promenade" de 21,100 kilomètres. Traditionnellement organisée lors du weekend de la Pentecôte, cette épreuve attire également un public nombreux. Une originalité depuis 2012 : les épreuves évitent l'après-midi pour éviter aux athlètes un excès de chaleur.

Il ne faut pas oublier le Triathlon qui a accueilli, les 28 et 29 avril derniers, la première étape des Championnats de France de D1 avec un argument de poids : "L'étape est belle, le circuit est magnifique et il y a un excellent club..."

Souvent, discrètement, des sportifs accomplis viennent s'entraîner, juste pour le plaisir de découvrir la ville encore un peu mieux.

Un pas devant l'autre, le regard porté sur le paysage, les poumons remplis d'air marin, on peut entendre siffler le vent et s'apercevoir que la foulée s'est allongée, ou que le pas de la promenade s'est transformé pour devenir plus soutenu : une bonne idée pour passer du plaisir de la découverte aux bienfaits de la course à pied aux Sables d'Olonne.

Editions Kairos

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