8ème : Steve White - Toe in the water

Décrocher la lune

Plus qu'aucun autre, il ne doit qu'à sa propre volonté d'être au départ de ce Vendée Globe. Un objectif qu'il s'est fixé il y a 10 ans, et qu'il s'apprête enfin à réaliser.

C'était après le Vendée Globe 1996, pendant lequel il avait suivi les aventures de Christophe Auguin. A la suite d'une navigation enthousiasmante, il eut une sorte de révélation : "Il y avait 40 nœuds, c'était fantastique. Sur le chemin du retour, j'ai décidé que je participerais un jour au Vendée Globe. ». Aussi simple que ça, aussi simple que cette course mythique l'est, sur le papier.

En vérité, un Everest dans l'Everest. Pour y parvenir, il commence par quitter son travail, se frotte à la construction navale, apprend tous les aspects techniques de la voile, lit tout sur le sujet. Il devient également entraîneur des équipages du Global Challenge (course autour du monde pour amateurs), et navigue, bien sûr, pour pratiquer. Il a toujours en tête son objectif, et aucun doute : « pas de place pour des « si » : il s'agit de le faire, ou pas. Nous y arriverons en fin de compte."

Steve White n'a pas de sponsor important, mais de l'énergie à revendre et une détermination en acier. Il hypothèque sa maison et rachète l'ancien bateau de Josh Hall, qu'il optimise à l'aide d'une équipe soudée autour de lui. L'Artemis Transat qu'il termine en mai à la 9e position sera la dernière étape réjouissante, avant le grand jour, le départ du Vendée Globe. Il note que « plus de gens ont volé dans l'espace que navigué autour du monde en solitaire». Avec une telle persévérance, on croirait bien Steve White capable de décrocher la lune.

  • Date Arrivée : Le jeudi 26 février 2009 à 12:38 TU
  • Temps de course : 109 jours 0 heures 36 mn. 55 sec.
  • Distance réelle parcourue sur l'eau : 28197.2 Nm.
  • Vitesse réelle sur l'eau : 10.8 Noeuds
  • Vitesse moy. sur le parcours : 9.49 Noeuds

Extrait du Magazine ESCALES VENDEE GLOBE / Editions les Héliades